15 Sep
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Zeina Ayache.

L'ADN des Sardes a plus de 7 000 ans, il nous raconte l'histoire de l'Europe et peut nous aider à étudier les maladies d'origine génétique. C’est ce que soutiennent les chercheurs qui ont découvert l’âge des gènes de la population de Sardaigne, qui remonte au néolithique. Il existe des similitudes avec les basques. 

L'ADN des Sardes remonte à plus de 7 000 ans, au néolithique, et il nous raconte la préhistoire de l'Europe. Il constitue un excellent échantillon pour l'étude des maladies à base génétique. La découverte de l’équipe de chercheurs dirigée par Francesco Cucca, directeur de l’Institut de recherche génétique et biomédicale du Conseil national de la recherche (CNR-Irgb) et professeur de génétique médicale à l’Université de Sassari, et par John Novembre, professeur au département de Génétique humaine de l'Université de Chicago, a été publié dans Nature Genetis.

Voici ce que vous devez savoir sur l'ADN sarde - Une recherche qui nous parle de notre passé. 

Les chercheurs ont recueilli des échantillons provenant de 3 514 personnes originaires de différentes régions de la Sardaigne, qui ont ensuite été analysés et comparés à ceux des restes osseux de sites archéologiques néolithiques (d’il y a entre 10 000 et 7 000 ans) et, dans une moindre mesure, dans la période pré-néolithique, de l’Europe continentale.

Les données recueillies ont démontré que l'ADN des Sardes, en particulier ceux des régions les plus isolées de l'Ogliastra et de la Barbagia, présentait, aujourd’hui encore, des similitudes avec celui des cultivateurs du néolithique et des chasseurs-cueilleurs pré-néolithiques. 

Sardes et Basques, un lien séculaire. 

En outre, les experts ont découvert que la population contemporaine qui partage le plus d'ascendance avec les Sardes est celle des Basques. "Cette similitude, plutôt que d'être révélatrice de contacts récents entre ces populations, suggère que toutes deux sont issues de populations présentes en Europe dans le néolithique et le pré-néolithique". Pour en savoir plus, cependant, nous devrons attendre de nouvelles études d'ADN découvertes dans des vestiges préhistoriques en Sardaigne. 

Les Sardes, un cas unique en Europe

Les chercheurs expliquent que les Sardes représentent un cas unique en Europe puisque la population a une contribution limitée de la part des autres populations présentes dans les steppes, qui se sont répandues en Europe à l’âge du bronze. 

Un ADN parfait pour les études génétiques.

La Sardaigne est une réserve potentielle d'antiques variantes génétiques appartenant à la ligne basale proto-européenne, qui sont actuellement très rares ou qui auraient même pu être perdues en Europe continentale - expliquent les scientifiques -. De telles variantes constituent un outil fondamental pour l'étude des maladies génétiques ". La particularité et l'unicité de l'ADN sarde pourrait donc permettre aux chercheurs de mieux comprendre certaines maladies d'origine génétique.

Source: scienze.fanpage.it


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